Il fut un temps encore assez récent où la direction des ressources humaines n’était pas considérée à sa juste valeur par rapport aux autres fonctions support. Pourtant, ces dix dernières années, la fonction RH a subi une véritable révolution. Toujours plus spécialisé, de plus en plus proche des collaborateurs et du cadre légal et réglementaire, l’ensemble de la filière au niveau des cadres et des managers a pris une tout autre dimension.
Une véritable transformation de la filière RH
La filière connaît une progression d’environ 10 % par an en termes de recrutement sur la fonction cadre. Les cadres de la fonction RH représentent désormais 16 % des intentions de recrutement alors qu’ils ne constituent que 5% de l’ensemble des cadres. Les entreprises de toute taille ont mis en place une véritable politique de détection des talents sur ces postes devenus essentiels.
Selon une récente étude APEC / ANDRH, ce sont près de la moitié des cadres qui travaillent à l’administration des ressources humaines (paie, gestion du personnel), environ 1/3 au développement RH (recrutement, mobilité, carrière, formation) et 1/6 sur la fonction DRH.
Les métiers ont profondément évolué avec un recentrage complet sur l’accompagnement et sur les enjeux de proximité des collaborateurs. En effet, et dans une logique de fidélisation du personnel, les cadres RH se sont vus confier des missions de conseils de plus en plus personnalisés pour accompagner le changement et la mobilité.
Des « soft skills » de plus en plus exigées
Ce changement de paradigme a bien entendu eu un impact immédiat sur les exigences en termes de compétences des candidats à la filière RH. Désormais, on attend des cadres RH de solides aptitudes pour le travail en équipe, de la prise d’initiative, une adaptabilité de plus en plus grande, mais également un sens du relationnel plus affirmé.
Ils sont pour ainsi dire devenus de véritables pilotes internes de la gestion de la carrière des collaborateurs.
Une hausse de responsabilités
Des compétences transverses sont également de plus en plus attendues au niveau des cadres et directions RH et notamment au niveau de la responsabilité managériale, l’animation des équipes ou la gestion d’un budget.
En plus de ces responsabilités, une nouvelle donnée est devenue primordiale puisqu’environ 1/3 des postes revêtent une dimension internationale. Les recrutements de profils internationaux se sont donc accentués en ce sens.
Une réelle attractivité
On l’aura vu, la filière s’est profondément transformée ces dernières années à la fois sous l’impulsion des nouvelles technologies, de la concentration des groupes, de la mondialisation et des forts enjeux de fidélisation des collaborateurs.
Ces éléments ont donné un nouvel élan aux métiers et ils intéressent désormais des profils très variés disposant d’une solide expérience. La richesse de la fonction RH ne fait que s’accroitre chaque année. Elle n’a donc jamais aussi bien porté son nom de RESSOURCES HUMAINES.